Après un trajet fluide mais épuisant de chaleur, nous voici de retour dans la belle salle du nouveau Bikini six mois après Front 242 pour une affiche très éloignée. Pendant la longue attente de l'ouverture des portes se massait une affluence venue parfois de loin. Une bonne délégation montpelliéraine faisait honneur à notre scène Stoner-HC, on reconnaissait aussi les excellents Lyonnais de God Damn, quelques Espagnols s'entendaient et beaucoup de plaques minéralogiques venaient de loin. Pourtant, le vaste espace n'était pas plein.
Comme on sait, DOWN joue sans première partie mais propose un film à la place. Il a commencé assez vite après l'ouverture des portes. Il s'agit tout bêtement d'un montage de blagues de tournées, d'extraits live des pères fondateurs du Hard 70's (Black Sab', Thin Lizzy, AC/DC, Ted Nugent, etc, etc…) et d'un clip pour "On March the Saints". Comme les vidéos de PanterA, c'est rigolo par moments mais pas super intéressant. Le merchandising était plus excitant tout simplement à cause de ses prix décents, bien plus attractifs que ce qu'on avait pu voir à Nîmes…
J'ai été là encore assez ému au commencement du set. Je n'avais jamais vu Down que j'écoute pourtant depuis la sortie de "NOLA", et je n'ai jamais vu PanterA non plus. Bref, cela faisait une quinzaine d'années que j'attendais ça !
Et le quintet a attaqué lourdement avec "Eyes of the South" et "There's Something on my Side". Le son des guitars de Kirk et Pepper était écrasant, encore plus que sur album, au point de coincer un peu le chant au début. Le volume était pile en deçà de la limite du supportable au point que j'ai pu enlever mes protections pendant de longs moments, poisseux mais propre. Phil Anselmo a un jeu de scène moins spectaculaire, plus retenu qu'à l'époque de PanterA mais reste une bête, toujours dérangé. Fêlé et arrogant, il n'est pas forcément sympathique mais totalement mythique, qui pouvait être certain de la réponse quand il nous a demandé qui viendrait les revoir s'il y avait une prochaine fois. Il n'a pas changé avec ses speechs en un anglais clair mais à la signification obscure, jette toujours les bouteilles d'eau, tape du micro sur sa paume ou se le met autour du cou en phase repos, invite parfois à chanter. Mieux encore, il a remis sa coupe de cheveux période "Cowboys from Hell" et a gardé ce tic de signaler à grands gestes la fin des morceaux. Autre signe de vieillissement : il porte des bouchons sur scène maintenant.
Après nous avoir demandé si nous étions allés à la messe ce matin, il entonna "Lifer". Le premier album fut particulièrement mis à l'honneur, au détriment du deuxième dont on ne retiendra guère que "Lysergik Funeral Procession" ou "New Orleans is a Dying Whore" dédicacé… à eux-mêmes ! La fascination pour la marie-jeanne est longuement évoquée aussi avec "Beneath the Tides" ou "Hail the Leaf". Quelques cigarettes surgissent d'ailleurs entre leurs doigts après une première pause…
Le public, très enthousiaste, a lancé quelques slams mais pas de pogos, car ce Metal de tradition n'y porte pas du tout. Sur scène, l'ambiance était joisse, Jim Bower aussi avait mangé un clown (mais réalise-t-il qu'il fait une croix pas du tout retournée avec ses baguettes). Rex Brown, comme du temps de PanterA, est finalement plus en retrait comme Keenan entièrement concentré (mais détendu) sur sa guitare. L'énorme section de guitares, pachydermique, pilonnait tout avec une précision d'orfèvre. Il n'y a pas seulement le talent de les écrire mais aussi celui de les jouer, de les faire vivre de manière à entraîner les corps… exercice plus difficile pour Kirk Windstein martyrisé par Anselmo venant lui arracher la barbe, le titiller en lui tirant les oreilles ou les yeux pendant qu'il jouait. Mais en fait de riff il faut souligner l'efficacité de ceux de "Losing All", "On March the Saints" ou "N.O.B.".
Hélas quand fut attaqué l'obsédant "Nothing in Return", il fallait s'attendre à une fin prochaine. Heureusement, le rappel était prévu et confirmé quand Pepper Keenan revint pour reprendre en riff la clameur d'une foule encore à fond dedans. "Stone the Crow" fut d'abord donné dans une version plus lourde que l'original, conforme au choix de privilégier la facette Heavy au côté plus aérien que le groupe a aussi sur album. Le final fut finalement en apothéose avec évidemment "Bury Me in Smoke", qui se termina en gig avec le road crew et Phil à la guitare tandis que chaque membre essayait de dire quelques mots au milieu de ce bombardement. Anselmo revint une fois le set terminé pour nous achever en nous faisant chanter un peu de Led Zeppelin a capella. Enfin les enceintes envoyèrent "Landing on the Moutains of Meggido" et la lumière fut dans la salle.
C'était une grande soirée à la gloire du riff. On pourrait certes reprocher un show bien américain pas toujours si spontané que ça voudrait le faire croire, très axé sur la lourdeur et donc logiquement moins sur le deuxième album. Mais pour n'avoir que cela à dire, vous pouvez comprendre comme nous avons aimé.
Down Toulouse 12 juillet 2009
- RBD
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- Head
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Re: Down Toulouse 12 juillet 2009
Mon live-report ici, copié collé de mon webzine pour pas faire de pub :
A voir les plaques d'immatriculation des nombreuses caisses se rendant au parking du Bikini, il nous est venu à l'esprit que le passage de DOWN en France, après un triomphe dans la poussière du Hellfest, était des plus attendus. Devant la salle, les t-shirts à l'effigie du groupe se pressent par dizaines au milieu d'une faune métal habituelle : du quarantenaire fan de KISS au golgoth d'un mètre 95 chevelu amateur d'extrême, avec même quelques étrangers, si l'on s'en tient aux dialectes entendus. L'ouverture des portes tarde (19h30 annoncé, ça faisait un poil tôt), mais se déroule rapidement et sans encombre; nous pouvons alors découvrir le cachet unique du lieu, avec sa cafétéria offrant une vaste terrasse en extérieur, aussitôt assaillie par une horde de métalleux déshydratés. La salle proprement dite reste à taille humaine, 800 personnes de capacité et un bar de ce côté également.
Un coup d'œil rapide à la scène, aux beaux amplis Orange déjà installés, et on constate avec déception que le "+ Guests" indiqué sur le ticket n'est autre qu'un bon vieux DVD projeté sur une toile tendue en hauteur, le même qui sert d'ouverture au groupe depuis deux ans... Finalement, à travers son traitement cru en noir et blanc, il aura eu le mérite de nous plonger directement dans l'ambiance moite du combo de la Nouvelle-Orléans. Les images d'archives live de gloires passés telles que TED NUGENT ou le early-SCORPION se succèdent pour notre plus grand plaisir, entrecoupées de saynètes humoristiques présentant le groupe en tournée, dévastant notamment un hôtel avec l'aide du bûcheron Zakk Wylde, balançant ce qui leur vient sous la main par la fenêtre... En résumé, cette amusante heure de projection n'a fait que monter la pression, et nous a permis d'en descendre une d'un autre type : celle du bar !
On ne perd pas de temps, et le all-star-quintet débarque sous une ovation hallucinante qui n'aura cesse de se répéter entre les morceaux, pour embrayer sur un classique de N.O.L.A : "Eyes of the South". Lorsque résonne le "Goddamn" de Monsieur Anselmo, on sait pertinemment que le mouvement de fosse, très physique, s'est mis en branle pour une bonne heure et demie, tant les fans acquis tout entier à la cause du groupe semblent décidés à se gaver plein pot. Il faut les voir, les rangs de devant, totalement suspendus à la parole sainte de Phil, à sa nouvelle coiffure mohawk "pur produit de Louisiane", ses mimiques de redneck et sa mobilité sur scène comme s'il avait rajeuni de 20 ans. A ses côtés, y'a de sacrés engins de guerre à observer aussi : le vénérable barbu Kirk Windstein et le rondouillard Peeper Keenan la cloppe au bec qui font rugir leurs six-cordes, Rex Brown alias "le rachitique" qui fait figure de force tranquille à la basse, ainsi que cette mulasse de Jimmy Bower trop massif pour laisser à son kit le moindre espoir de survie. Comme prévu, chaque titre interprété était attendu de pied ferme, les immanquables "Lifer", "Losing All", "Lysergic Funeral Procession", "On March the Saints" déclenchent les pogos à répétition et les slams à gogo, vos deux serviteurs sur place y ont d'ailleurs goûté deux fois plutôt qu'une ! On ne comptera quasiment pas d'instant de répit, si ce n'est le plus modéré "Nothing in Return" au refrain repris par une assemblée en osmose parfaite.
Point culminant du show : l'interprétation du hit absolu "Stone the Crow" lors du rappel. Les murs doivent encore se rappeller du "I never died before" entonné à l'unisson par un public tout sourire. Quelle ambiance, quelle magie ! On repense également à cet instant jouissif ou après avoir entendu le public gueuler un hymne des supporter façon "Allez, allez, allez !", les musiciens improvisent sur ces quelques notes un petit passage hilarant. La fin du show, au son de l'incontournable "Bury Me in Smoke", éternise la lourdeur de son riff d'outro, donnant l'occasion à Phil d'empoigner la basse, à deux invités inconnus de se saisir des guitares, tandis que le vieux Kirk déambule bière à la main... Bien entendu, après une standing ovation annonçant la fin imminente de ce bonheur absolu, c'est distribution de médiators par pelletées entières. Telle un bassin infesté d'alligators du bayou, la fosse se dispute le butin. Moi aussi, j'ai mon exemplaire de médiator basse, estampillé "REX MUTHRFKN BROWN" ! Et je dirai même plus : "PHIL MUTHRFKN ANSELMO", "NEW-ORLEANS MUTHRFKN BAND", "FRENCH MUTHRFKN SHOW" !
A voir les plaques d'immatriculation des nombreuses caisses se rendant au parking du Bikini, il nous est venu à l'esprit que le passage de DOWN en France, après un triomphe dans la poussière du Hellfest, était des plus attendus. Devant la salle, les t-shirts à l'effigie du groupe se pressent par dizaines au milieu d'une faune métal habituelle : du quarantenaire fan de KISS au golgoth d'un mètre 95 chevelu amateur d'extrême, avec même quelques étrangers, si l'on s'en tient aux dialectes entendus. L'ouverture des portes tarde (19h30 annoncé, ça faisait un poil tôt), mais se déroule rapidement et sans encombre; nous pouvons alors découvrir le cachet unique du lieu, avec sa cafétéria offrant une vaste terrasse en extérieur, aussitôt assaillie par une horde de métalleux déshydratés. La salle proprement dite reste à taille humaine, 800 personnes de capacité et un bar de ce côté également.
Un coup d'œil rapide à la scène, aux beaux amplis Orange déjà installés, et on constate avec déception que le "+ Guests" indiqué sur le ticket n'est autre qu'un bon vieux DVD projeté sur une toile tendue en hauteur, le même qui sert d'ouverture au groupe depuis deux ans... Finalement, à travers son traitement cru en noir et blanc, il aura eu le mérite de nous plonger directement dans l'ambiance moite du combo de la Nouvelle-Orléans. Les images d'archives live de gloires passés telles que TED NUGENT ou le early-SCORPION se succèdent pour notre plus grand plaisir, entrecoupées de saynètes humoristiques présentant le groupe en tournée, dévastant notamment un hôtel avec l'aide du bûcheron Zakk Wylde, balançant ce qui leur vient sous la main par la fenêtre... En résumé, cette amusante heure de projection n'a fait que monter la pression, et nous a permis d'en descendre une d'un autre type : celle du bar !
On ne perd pas de temps, et le all-star-quintet débarque sous une ovation hallucinante qui n'aura cesse de se répéter entre les morceaux, pour embrayer sur un classique de N.O.L.A : "Eyes of the South". Lorsque résonne le "Goddamn" de Monsieur Anselmo, on sait pertinemment que le mouvement de fosse, très physique, s'est mis en branle pour une bonne heure et demie, tant les fans acquis tout entier à la cause du groupe semblent décidés à se gaver plein pot. Il faut les voir, les rangs de devant, totalement suspendus à la parole sainte de Phil, à sa nouvelle coiffure mohawk "pur produit de Louisiane", ses mimiques de redneck et sa mobilité sur scène comme s'il avait rajeuni de 20 ans. A ses côtés, y'a de sacrés engins de guerre à observer aussi : le vénérable barbu Kirk Windstein et le rondouillard Peeper Keenan la cloppe au bec qui font rugir leurs six-cordes, Rex Brown alias "le rachitique" qui fait figure de force tranquille à la basse, ainsi que cette mulasse de Jimmy Bower trop massif pour laisser à son kit le moindre espoir de survie. Comme prévu, chaque titre interprété était attendu de pied ferme, les immanquables "Lifer", "Losing All", "Lysergic Funeral Procession", "On March the Saints" déclenchent les pogos à répétition et les slams à gogo, vos deux serviteurs sur place y ont d'ailleurs goûté deux fois plutôt qu'une ! On ne comptera quasiment pas d'instant de répit, si ce n'est le plus modéré "Nothing in Return" au refrain repris par une assemblée en osmose parfaite.
Point culminant du show : l'interprétation du hit absolu "Stone the Crow" lors du rappel. Les murs doivent encore se rappeller du "I never died before" entonné à l'unisson par un public tout sourire. Quelle ambiance, quelle magie ! On repense également à cet instant jouissif ou après avoir entendu le public gueuler un hymne des supporter façon "Allez, allez, allez !", les musiciens improvisent sur ces quelques notes un petit passage hilarant. La fin du show, au son de l'incontournable "Bury Me in Smoke", éternise la lourdeur de son riff d'outro, donnant l'occasion à Phil d'empoigner la basse, à deux invités inconnus de se saisir des guitares, tandis que le vieux Kirk déambule bière à la main... Bien entendu, après une standing ovation annonçant la fin imminente de ce bonheur absolu, c'est distribution de médiators par pelletées entières. Telle un bassin infesté d'alligators du bayou, la fosse se dispute le butin. Moi aussi, j'ai mon exemplaire de médiator basse, estampillé "REX MUTHRFKN BROWN" ! Et je dirai même plus : "PHIL MUTHRFKN ANSELMO", "NEW-ORLEANS MUTHRFKN BAND", "FRENCH MUTHRFKN SHOW" !
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Re: Down Toulouse 12 juillet 2009
Allez mes photos


Petit truc sympa :
Les gars de Down sont sorti voir les gens qui attendaient aux barrieres vers 2h du mat, juste avant de prendre le tour bus pour Paris
Toute la gallerie est sur mon site ====> http://www.moocher.fr


Petit truc sympa :
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- Prince de Lu
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Re: Down Toulouse 12 juillet 2009
Head a écrit :Mon live-report ici, copié collé de mon webzine pour pas faire de pub
Ah, mais tu peux te faire de la pub autant que tu veux sur le forum.
Ce qu'on aime moins, c'est les gars qui mettent juste le lien vers le webzine et écrive "allez lire mon report là-bas". Pour la pub, pas de souci.
- Bij
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Re: Down Toulouse 12 juillet 2009
Elles déchirent tes photos!!!
Putain que c'était bon.................
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ROCK'N ROLL YEAHHHH
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Re: Down Toulouse 12 juillet 2009
apparemment je connais un gars qui a été invité par phil dans son tour bus pour faire un bras de fer contre lui. Le mec est un gros fan, je vous laisse imaginer son excitation 

- Vinzzz
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Re: Down Toulouse 12 juillet 2009
Moocher a écrit :Petit truc sympa :
Les gars de Down sont sorti voir les gens qui attendaient aux barrieres vers 2h du mat, juste avant de prendre le tour bus pour Paris
T'as de pics de ça ???
Super boulot !!!! Bravo !!!

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Alanche Guillaume
64 Bis Grande Rue 78770 MARCQ
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Re: Down Toulouse 12 juillet 2009
Non pas de tof de ca, on est sorti car on entendait des cris et on a vu juste la fin 
Les gars a moitié sur les barrieres avec phil de l'autre coté qui les arranguait
On a juste pris kkes photos de phil avec nous car on était du bon coté

Les gars a moitié sur les barrieres avec phil de l'autre coté qui les arranguait

On a juste pris kkes photos de phil avec nous car on était du bon coté

- Neurosien
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Re: Down Toulouse 12 juillet 2009
Moocher a écrit :
Comment-a du être heureux , je t'envie , en même temps , vue à 10 m de moi au Hellfest

PS : Mais il ne change jamais de t-shirt

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